Les citations de Jacques Defforey

« La chose qui me parait la plus importante dans une entreprise, c’est d’agir pour que s’organisent les rapports des hommes entre eux de telle sorte que la dynamique de chacun, qui est absolument considérable si on sait la libérer, ne se trouve pas orientée de façon à détruire la dynamique de son voisin »
(interview Magazine Nouvel Homme, février 1984)
« L’éthique de l’Institut la Boétie s’exprime en une phrase que nous appelons le dessein: mettre au service des hommes un travail concret de réflexion et de recherche pour permettre les choix économiques et sociaux les plus favorables au plein exercice de leurs initiatives et de leurs responsabilités. Et cela est assez aristotélicien: c’est le développement de l’homme qui fait la société et non l’inverse comme le suggère Platon »
( entretien Institut la Boétie, juin 1989)
» Si vous choisissez le long terme, ne faites pas des coups, cherchez à construire solidement, sur de bonnes fondations, sur des valeurs sûres. Ceux qui vous disent: le long terme n’est qu’une succession de court terme se trompent. Le court terme n’a un sens que s’il est un élément d’une stratégie à long terme. »
( entretien Institut la Boétie, juin 1989)
» Vous savez, tout le monde parle de communication, mais peu en font car communiquer c’est d’abord écouter. Combien d’individus croient que ce qu’ils disent est important! Alors qu’ils devraient plutôt essayer de comprendre le terrain, étudier ce que pensent les autres. C’est sans doute la même chose dans un institut, il vaut mieux écouter nos membres que leur dire ce qu’ils doivent être ou penser. Ce n’est pas toujours fait, c’est comme dans nos entreprises. »
(entretien Institut la Boétie, juin 1989)
» L’intérêt essentiel du but est de trouver un chemin. C’est ce chemin à parcourir qui est intéressant »
(…)
« Le bien commun, nous pensons le comparer aux parties communes d’un immeuble dans lequel nous posséderions un appartement. Il faut bien se préoccuper de ces parties communes: cage d’escalier, toiture, inondations, dégradations, etc. Il faut bien constater que les entreprises n’avaient auparavant guère contribué à veiller à la bonne conservation, au développement, à l’adaptation et au coût de ce bien commun que sont les routes, le téléphone, les services communs tels que le gouvernement, police, école, sécurité sociale, justice etc. »
( entretien Institut la Boétie, juin 1989)
» Si chaque membre de l’encadrement, du président au contremaître est convaincu qu’il n’y a pas dans l’entreprise de personnes dont ils doivent se méfier le plus que de lui-même. Si chacun s’efforce de traiter les autres, comme il souhaiterait être traité lui-même, les problèmes de rapports humains sont résolus. »
(réflexions sur le management Carrefour 1986)
» Les nomades sont des gens absolument fascinants, je crois que l’avenir leur appartient, parce qu’en général, les gens qui menaient leurs troupeaux ne se lamentaient pas. Ils disaient: Allons là où l’herbe est grasse. Ils ne se battaient pas toute leur vie contre le contexte. Le contexte, il faut le prendre comme il est. »
(interview magazine Nouvel Homme, févier 1984)
« S’il n’y avait pas de syndicat, le management serait beaucoup plus mauvais qu’il ne l’est aujourd’hui. Parce que c’est une forme de contre pouvoir qui oblige à se remuer un peu et parfois à faire moins de bêtises. »
( interview magazine Nouvel Homme , février 1984)
» Il a fallu travailler sur l’évolution de l’environnement de l’entreprise. Nous avions l’impression d’être des gens courageux, certainement actifs et de travailler pour le bien de la communauté. Nous avions la certitude de n’avoir pas bien réussi notre intégration à l’environnement. Il ne nous avait pas compris, mais sans doute ne l’avions nous même pas bien appréhendé… Que nous soyons, nous entreprises ou des individualités, nous avons un bien en commun, avec les citoyens. Ce bien en commun, nous pouvons le comparer aux parties communes d’un immeuble dans lequel nous posséderions un appartement: il faut bien se préoccuper de ces parties communes, cages d’escalier, toiture, inondations, dégradations etc. »
( interview Fondation d’entreprise Tocqueville, 1997)
«
« Si je n’avais pas créé Carrefour, je pense que j’aurais été un excellent syndicaliste »
(…Christian Courcelle, ancien directeur financier)
« Les commerçants de l’époque avaient tous une caisse noire. Mon frère et moi, au contraire, si on avait pu rajouter notre propre argent dans la caisse, on l’aurait fait car il aurait immédiatement été multiplié par le PER de Carrefour et on aurait gagné beaucoup d’argent ».
(…Christian Courcelle, ancien directeur financier)
« En général les gens ne souhaitent pas avoir d’associé car cela leur rend la gestion plus difficile. Moi je pense le contraire car lorsque l’on a un associé, il nous demande des comptes et cela nous évite de faire n’importe quoi »
(…Christian Courcelle, ancien directeur financier)
« Chez Carrefour, lorsque l’on embauche un cadre, on le plonge aussitôt dans sa fonction. Il y a deux possibilités, soit il surnage et il continue soit il se noie et il s’arrête de lui-même »
(…Christian Courcelle, ancien directeur financier)
» Conversation avec un DR au moment de son départ: maintenant vous prenez votre retraite et vous allez pouvoir vous reposer… Il lui avait répondu: jeune homme, je ne prend pas ma retraite, on m’a mis en retraite ».
(…Christian Courcelle, ancien directeur financier)
« La première personne dont on doit se méfier c’est soi-même »
(…Fondation d’entreprise Tocqueville)
« Dans la vie, ne pas prendre de risques, c’est prendre un grand risque… »
(…Fondation d’entreprise Tocqueville)
« A force de se persuader que tout est formidable, on finit par trouver tout formidable »
(…Fondation d’entreprise Tocqueville)
TÉMOIGNAGE DE RENÉ BRILLET
Membre du Conseil d’Administration et ancien Directeur Général France et Asie du Groupe Carrefour